Loin de moi l’intention d’être démoralisateur ou bien la personne qui gâchera votre party, mais…
Si pour vous, courir 30 minutes, sans y laisser votre peau, vous semblait impossible et farfelue hier, pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui? Parce que nous sommes en 2018? Parce qu’hier, vous aviez le cœur à la fête, au sens figuré, et croyiez que votre cœur pourrait le supporter aujourd’hui, au sens propre, simplement parce que vous avez pris une résolution tellement admirable. 
Ajuste la résolution de tes lunettes ma Ginette!
Il n’y a pas de magie; mais beaucoup d’illusion et de désillusion; un grain de pouvoir de perception et beaucoup de conviction et de détermination pour réussir une résolution. Et encore, faut-il la maintenir…
Les résolutions du nouvel An sont souvent des paroles bancales, lancées en l’air, afin de réconforter sa douce conscience. Valsant entre la démesure, le déraisonnable, l’improbable, et la surconfiance, nos résolutions incarnent souvent l’inaccessible, l’idéal ou tout simplement le non-réalisable. Nous anticipons l’échec, notre baromètre de confiance se montre timide, mais nous préférons quand même nous faire croire que nous y parviendrons. La belle illusion de la réussite!
Mais en revanche, si nous ne tentons rien, nous ne ferons rien et ne parviendrons à rien… beau dilemme.
Fixez la barre de vos résolutions à un niveau raisonnable et atteignable. Je veux dire, si vous êtes présentement commis dans une épicerie et que vous voulez changer d’emploi, je doute forte que vous appliquerez sur des postes de directeur et de vice-président chez Loblaw.
Le concept du tâtonnement, et du pas par pas, doit s’appliquer; c’est ainsi que l’on voit le progrès; c’est ainsi que nous poursuivons plutôt que de se décourager et de tout arrêter; et c’est ainsi que nous réussissons et décidons de relever le niveau de la barre au cours de l’année. Nous n’apprenons pas à patiner avant de marcher et encore moins à effectuer du patinage de vitesse, si nous ne savons même pas nous tenir debout.
Le progrès n’est pas exclusif au champ scientifique.
Dans le merveilleux monde du travail, lorsqu’il est question de promotion, d’augmentation salariale, de gestion de la performance et de développement de carrière, parlons-nous de résolutions ou bien d’objectifs? Parlons-nous de quelque chose qui n’est pas grave si nous n’atteignons pas ou bien parlons-nous de quelque chose que nous voulons achever et que nous devons performer?
Je sais, je sais, je mélange la vie et le travail, mais au nombre d’heures que nous passons au travail, ça devient la vie, et nos comportements et réactions sont sensiblement similaires. Ne prenons que la procrastination par exemple…
En 2017, vous étiez trop paresseux pour quitter le confort douillet de votre chez vous, afin de faire le trajet pour vous rendre à la salle d’entrainement? Ainsi, plutôt que de prendre la résolution de perdre 20 livres en allant au gym, et d’annuler votre abonnement après trois semaines infructueuses, fixez vous un objectif réalisable, comme vous présentez au gym à vingt reprises d’ici le mois de mars, et voyez combien vous aurez perdu de poids à ce moment, si tel est encore et toujours votre objectif.
Plus nous progressions vers l’objectif et réalisons que nous pouvons l’atteindre, plus grande sont les probabilités de faire évoluer son objectif et de franchir plus aisément son premier objectif au passage.
Ça, nous serons capables de le mesurer le 31 décembre prochain, principalement à partir de vos nouvelles résolutions. Mais peu importe, ce sont vos résolutions et mes objectifs.
RHment vôtre! 